Sécuriser le torrent du Saint-Clément à Tours-en-Savoie
Tours-en-Savoie : pourquoi et comment on sécurise le torrent du Saint-Clément
En 2025, l’APTV engage, via sa compétence GEMAPI — Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations — un chantier important sur le torrent du Saint-Clément à Tours-en-Savoie. L’objectif est clair : mieux protéger les habitants et les biens en cas de crue, tout en remettant à niveau un ouvrage ancien et en améliorant son intégration dans l’environnement. Voici, en termes simples, ce qui va se passer, pourquoi c’est utile et ce que cela va changer pour la commune.
Un canal qui protège… mais qui a vieilli
Le Saint-Clément traverse un secteur très exposé aux inondations. Pour le maîtriser, un canal en béton a été construit dans les années 1950-60. Sa fonction : capter et guider les eaux, notamment en période de crue, afin d’éviter qu’elles ne débordent vers le centre du village. Ce dispositif a tenu son rôle pendant des décennies, mais l’usure du temps et des épisodes marquants — crue de 2018 notamment — ont fragilisé l’ouvrage. Résultat : il faut réparer, renforcer et, à certains endroits, repenser la manière de canaliser le torrent.
Le calendrier des travaux : deux étapes pour plus d’efficacité
Pour limiter les nuisances et avancer de façon méthodique, le chantier se déroulera en deux temps :
- 2025 : reprise des tronçons les plus endommagés, avec remplacement du radier (la “semelle” en béton au fond du canal) et renforcement des berges entre les habitations et le pont SNCF.
- 2026 : interventions complémentaires : consolidation en amont des habitations et en aval du pont SNCF et restauration d’un chenal plus naturel sur certaines sections.
Concrètement, côté travaux :
- La mise en place de batardeaux pour dériver temporairement le cours d’eau,
- Le démontage d’éléments bétonnés trop abîmés,
- La pose d’enrochements (blocs de pierre) pour stabiliser,
- Puis la remise en eau progressive pour tester le bon fonctionnement.

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Sécurité et durabilité : les deux fils conducteurs
Le chantier a un double objectif :
- Sécurité : en cas de crue, réduire le risque pour les personnes et les biens. Un canal solide, des berges stables et des sections mieux pensées, c’est moins de débordements et plus de sérénité pour le village.
- Durabilité : réparer ce qui doit l’être, mais aussi mieux intégrer l’ouvrage au milieu naturel. Cela passe par des solutions minérales (enrochements) adaptées aux efforts de l’eau, une gestion de la végétation (par exemple la renouée du Japon, espèce envahissante) et le retour partiel à un chenal plus “vivant” là où c’est pertinent.
Ces travaux, d’un montant estimé à 500 000 € HT, sont financés par la taxe GEMAPI, prélevée par la Communauté d’agglomération Arlysère, avec le soutien du Département de la Savoie et de l’État via le Fonds Vert.
Ce que les habitants verront (et ce que cela implique au quotidien)
Pendant les périodes de travaux (été-automne 2025 puis 2026), attendez-vous à :
- Des zones de chantier balisées, avec des pistes d’accès et du matériel ;
- Des phases de dérivation de l’eau : c’est normal, cela permet de travailler à sec et en sécurité ;
- De la déconstruction ciblée (on enlève le béton trop dégradé) puis la reconstruction/renforcement ;
- Des bruits de chantier et de la circulation d’engins à certains moments.
Tout est organisé pour limiter les gênes et assurer la sécurité des riverains comme des équipes. Les périodes d’intervention sont choisies pour coïncider avec des conditions plus favorables (débits plus bas, météo) et éviter les moments de forte sensibilité écologique autant que possible.
GEMAPI, c’est quoi exactement ?
La GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) est une compétence exercée par l’APTV. Concrètement, cela veut dire : surveiller les cours d’eau, entretenir et moderniser les ouvrages (digues, canaux, protections), réduire le risque d’inondation et travailler avec les partenaires (commune, Département, État, maîtres d’œuvre et entreprises) pour protéger durablement la population. Le chantier du Saint-Clément est un exemple très concret de ce que fait la GEMAPI, au service du territoire